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Fleurs de marais
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26 avril 2015

Bain de lune

de Yanick Lahens

2015_04_26

Sur une plage haïtienne est échoué un corps. Celui d'une jeune fille qui ne sait qui elle est, d'où elle vient et ce qu'elle fait là. Pour essayer de remonter le fil de son histoire, elle invoque les dieux vaudoux de ses ancêtres qui lui révèleront non seulement comment elle en est arrivée là mais également pourquoi. Bain de lune, c'est son histoire mais surtout celle de sa famille.

Le premier chapitre est souvent assez décisif quant au reste du bouquin. On accroche ou pas. Toute fois, il peut arriver, et fort heureusement, que la suite de la lecture nous fasse renouer avec les personnages, l'histoire, l'auteur qui semblaient mal barrés au prime abord. Malheureusement Bain de lune n'entrera pas dans cette catégorie. Certes c'est bien écrit, le style est travaillé et poétique mais justement, la part de rêve ou de sur-naturel (ça dépend de quel côté on se place) est trop importante pour les non initiés à la culture créole. L'auteur maîtrise cette langue. Son lectorat pas forcément. Le parti pris de le mêler aussi souvent que possible et de manière toute naturelle perturbe car s'il y a bien une traduction et explication, elles se situent dans un glossaire à la fin du bouquin... Et au vu du nombre de mot en italique, le lecteur non averti passe plus de temps à faire des aller-retour entre l'histoire et le glossaire (une fois qu'il a compris qu'il y en a un...) qu'à avancer dans sa lecture. Oui je chipote mais j'ai trouvé ça très très chiant. D'autant plus que je ne l'ai vu qu'à la moitié du bouquin ce d!f,nbetoùuhb de glossaire. Non, ça ne m'a pas du tout énervé de ne pas comprendre la moitié des phrases... ! Ca n'aide pas pour rentrer dans l'histoire et l'apprécier. Ensuite, l'histoire en elle même est une saga familiale sur trois générations. Des pauvres, des riches, des pauvres qui veulent s'en sortir et des riches qui les piétinent pour les laisser dans leur fange. C'est Dallas ? Heu... un peu mais version haïtienne, les stetson et les verres de scotch en moins. Je me moque, je me moque mais je pense que c'est un très joli récit que nous fait là Yanick Lahens à qui sait l'apprécier. Elle dépeint une réalité qui est loin des cartes postales de sa voisine dominicaine qui, elle, cache une réalité dérangeante sous le sable de ses plages aménagées pour des touristes en mal de soleil. Les passionnés du genre se régaleront, les autres essayeront de s'y intéresser... comme moi ;)

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