Bateau, sur l'eau, la rivière, la rivière
Chaque année, depuis neuf ans, le SNSM (sauveteurs en mer) organise une course, un record au départ du port de Saint-Nazaire pour une arrivée au même port en passant par celui de Sainte Marine dans le Finistère pour la boucle la plus longue. Une première le week end dernier puisqu'habituellement les bateaux en compétition vont jusqu'à Saint-Malo, hissez haut ! Saintiano. Cette modification de parcourt est peut-être due à une météo plus que mauvaise : 35 noeuds de vent et 3,5 mètres de houle... Allez savoir. Quoi qu'il en soit ce ne sont pas moins de 200 bateaux du tri, cata et monocoque sponsorisés en passant par les équipages familiaux qui franchissent la ligne de départ.
Avant de partir affronter les éléments pour soutenir et participer au financement de ces milliers de bénévoles, membres du SNSM, les mats s'alignent le long du bassin de Saint-Nazaire pour le plus grand plaisir des badauds et curieux de ces navires qui semblent si frêles, une crêpe ou des chichis à la main. Les exposants et marchands ambulants sont aussi de la partie dans le village de chaque côté du pont basculant. D'ailleurs, le voilà qui se lève pour permettre aux voiliers de s'engouffrer les uns derrière les autres dans le SAS du port et par la même aux spectateurs de faire connaissance avec les navires et leurs équipages. On a de la chance, il fait à peu près beau.
Le vent, toujours lui, les malmène et les skippers ont bien du mal à maintenir les plus gros d'entre eux. Les navettes SNSM jouent leur rôle en les guidant et les redressant lorsque nécessaire. Pourquoi ils ne les font pas passer par la forme Joubert ? vous dit-on à l'oreille. C'est sur qu'elle est moins exposée mais son accès est beaucoup moins facile pour les spectateurs et puis le coût d'ouverture de l'écluse ne doit pas être le même. Et puis, pour rallier les balises du port une fois les navires dans l'embouchure de la Loire c'est beaucoup plus loin. Et puis, elle est vide en ce moment, non ? Bref ! Pendant que vous cherchez une bonne raison de passer par le SAS et non pas par le forme, ils sont partis goûter l'eau et prendre la température, prêts à en découdre. Et pourtant, il va leur falloir attendre une heure avant de pouvoir pousser leur coque. Un cargo en détresse se fait remorquer jusqu'au port autonome de Montoir de Bretagne. Patients, ils font des tours et des détours, des ronds dans l'eau et des zigzags jusqu'au moment où trois d'entre eux font une base de vitesse. Maître Jacques, cheminée Poujoulat et Sodebo. Ah mais pas du tout ! La course est tout simplement lancée en fait ! Bon vent, belle mer les gars.
Les résultats ? Framboise 44 a très bien organisé le palmarès sur son blog, classement et navires associés.