Melancholia
de Lars von Trier
Justine et Claire sont deux soeurs. L'une blonde, l'autre brune. La première est rongée par la mélancolie, la deuxième transpire le pragmatisme. La pragmatique organise donc dans le chateau de son mari le mariage de princesse de sa mélancolique de soeur en réunissant parents et amis. Si l'ordre est ennuyeux, la nonchalance saura le bousculer pour l'animer un peu.
En sortant de la scéance, je me dis que Melancholia est de ces films auquel on adhère tout de suite ou pas du tout. Qu'il est destiné à un public averti où la logique a déserté le scénario et où le vide en est devenu maître. Bref ! Il semblerait bien que je n'ai rien compris ou presque à cette mélancolie que traîne Kirsten Dunst lors de son mariage et le rapport avec la fin du monde annoncée par l'arrivée d'une autre planète comme la boule blanche d'un billard sur notre chère boule bleue, notre Terre natale. Du coup, je ne comprends pas non plus son prix reçu à Cannes... Certes les plans de paysages sont "vintage" à souhait, cadrant parfaitement avec l'envie et les humeurs de la mode du moment. Si beaux soient ils, ce ne sont pas les plans qui font d'un film un bon film. Alors quoi ? Et l'histoire dans tout ça ? Y'en a pas ? En recherchant des éléments de réponse par ci, par là, il semblerait que finalement tout se tient (ah bon ?!)... suivant la vision que l'on en a. Effectivement, en lisant les commentaires de Thomas et Anne sur le papier de Nicolinux, mon chaînon manquant entre les 2 parties du film devient le liant indispensable à l'interprétation de cette suite d'images très belles mais complètement dénuées de sens si le spectateur n'est pas diplômé d'un master de psychologie ou master 2 de lettres modernes... C'est tordu quand même ! C'est normal, elle est malade pourrait-on me rétorquer. Ouais mais sans ce minimum d'explications trouvées sur le net, j'étais tout à fait d'accord avec la critique de Florianne Fis pour Gala. Bonjour le niveau ! Un bon film donc à condition d'en posséder les codes d'accès...