Délivrez-nous du mal

de Romain Sardou

Au coeur de l'hiver 1288, alors que Benedict Gui, éminent enquêteur romain, accepte d'enquêter sur la disparition d'un jeune sbire au service de l'adiministration du Vatican, le petit village de Cantimpré est assailli par une troupe d'hommes en noir n'ayant comme seul but l'enlèvement de Perrot, un enfant pas tout à fait comme les autres. Le père Aba, prête de cette communauté du Quercy, décide alors de partir à leur poursuite. Progressant chacun de leur côté pour retrouver les kidnappés, Benedict Gui et le père Aba mettent le doigt dans un engrenage dont le mécanisme inventé par l'Eglise va les entraîner au sein d'une machination inimaginable.

Avec ce roman polar, Romain Sardou assoit son statut de romancier policier historique. Si le premier volet en la matière Pardonnez nos offenses accusait une fin un petit peu trop expéditive, ici la lectrice est tenue en haleine de la première à la dernière page. Les personnages principaux et la ligne de trame sont très vite et clairement posés. L'intrigue s'installe comme un chat sur vos genoux : tout naturellement et en douceur. Si bien qu'il devient difficile de lâcher la logique de Benedict Gui et de laisser le père Aba seul, face à ses interrogations ! Alors on engrange les pages. On s'étonne des découvertes à l'unisson de ce prête devenu traqueur. On suit la logique de Benedict tel un Watson face à son Sherlock d'ami. On s'offusque des idées du Vatican. On s'insurge des procédés utilisés. Bref ! On vit littéralement l'histoire en somme... bien qu'elle ne soit qu'une histoire légèrement surnaturelle.