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Fleurs de marais
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28 mars 2014

Les perroquet de la place d'Arezzo

de Eric-Emmanuel Schmitt

aaaSur la place huppée d'Arezzo de Bruxelles vit une vraie ménagerie de perruches et de perroquets. Ces volatiles bruyants et colorés sont les spectateurs et les témoins des frasques amoureuses des habitants des appartements entourant leur squat. Amour juvénile, amour inavoué, amour interdit, amour contrarié, amour caché, amour inventé, amour fantasmé, amour arrangé... Tout le monde a besoin d'amour. C'est cette évidence qui a poussé le corbeau albinos de la place à délivrer son message équivoque à chaque amoureux potentiel : "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé, tu sais qui".

Je vous ai déjà dit que j'adore Eric-Emmanuel Schmitt ? Vraiment. C'est un des rares auteurs que je lis sans prendre connaissance du quatrième de couverture, sans feuilleter un minimum les chapitres avant de le mettre dans mon panier, sans lire les éventuels commentaires sur Sens Critique. Un nouveau titre ? Je prends. Pourquoi ? Parce que je sais qu'il aura trouvé un nouvel univers, exploité des nouveaux personnages, qu'il se sera complètement débarrassé de son dernier opus. Table rase, on repart de zéro. On s'attend à être surpris, baladé, emporté. Pari souvent gagné à une ou deux exceptions près. Les perroquets de la place d'Arezzo ont bien failli en faire parti... Le premier tiers du livre ressemble plus a un dictionnaire des situations amoureuses qu'à une présentation de protagoniste vu le nombre d'intervenants. C'est un Schmitt, on s'accroche. Oui mais tout de même si ça continue longtemps comme ça, "on" va abandonner... Alors, "on" avance à l'aveugle, piochant par-ci par-là quelques phrases, quelques paragraphes et se rend compte que finalement, elle retrouve des noms familiers. Ouf ! C'est rassurant. "On" reprend donc sa lecture en essayant de se rappeler qui est qui. Qui fait quoi. Et surtout, qui couche avec qui. Que les plus prudes se rassurent, il n'y a rien de salaces dans ces histoires de fesses et/ou d'amour. La plume de l'auteur suggère et s'acoquine plus qu'autre chose. En fait, on s'amuse à essayer de trouver les couples célèbres à peine voilés qui auront inspiré l'auteur pour accoucher de son dernier né (DSK ? Dita von Teese ?) ce qui balaie le principal reproche qui pourrait lui être fait : véhiculer des clichés du comportement amoureux d'une étude sociétale à deux balles. La chute est également attendue mais peu importe, cette plume reste efficace et il faut la prendre pour ce qu'elle est : un divertissement. Ce dernier EES ne restera pas dans les annales mais comme le film du dimanche soir, il m'a fait passer un bon moment. En même temps, je ne lui en demandais guère plus.

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