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Fleurs de marais
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19 août 2012

Room

de Emma Donoghue

Jack vient d'avoir cinq ans et son univers environnemental se réduit depuis toujours à madame table, monsieur lit, madame porte, madame lucarne, petit dressing, serpent d'oeufs, petite piste, madame couette, madame télé et Maman. Et c'est à peu près tout. Car Jack est un de ces enfants que certains détraqués de la société, comme ce grand méchant Nick, ont décidé de sacrifier pour leur "bonheur" personnel. Enfin plus précisément sa maman, mais Jack fait parti du paysage de l'enfer que vit cette mère dans 9 m² depuis sept ans.

Les affaires comme celles de Natascha Kampusch, de l'enfant Lindberg et bien d'autres encore relayées par nos médias nous donnent des frissons, des hauts le coeur et nous laissent souvent sans voix. Alors quel besoin pourrait donc pousser le lecteur potentiel à lire cette bombe qu'est le récit de la séquestration de Jack et sa maman ? Eh bien celui de découvrir comment l'auteur a eu l'idée de génie de retranscrire l'histoire à travers les yeux de l'enfant avec ses mots à lui. Les mots encore un peu free style d'un enfant de cinq ans qui croit dur comme fer que ce qu'il voit à la télé n'est que fictions puisque c'est maman qui lui a dit. Comment pouvait-elle faire autrement cette pauvre femme ? Le choc du "dehors" n'en sera-t-il pas plus grand ? A voir... car à cet âge là, les enfants sont élastiques et modelables ; ce que la plume d'Emma Donoghue a bien compris. Sans tomber dans le grotesque et l'ennui, elle nous ouvre doucement la porte d'un univers fusionnel entre une mère et son enfant, nous laissant deviner qui des deux protège l'autre dans un monde, comme dans l'autre. Tout au long de son récit un peu naïf, certaines sensibilités auront les larmes aux yeux, d'autres le sourire aux lèvres, d'autres encore un pincement au coeur alors que certaines sentiront peut-être une forme de rage monter mais l'indifférence restera prostrée dans monsieur placard ou de l'autre côté de madame porte, côté dehors ou alors c'est que le coeur du lecteur est à peu près aussi dur que celui de grand méchant Nick... ce qui serait préférable de taire. Je crois.

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Commentaires
M
J'avais bien envie de lire ce livre cet été, on m'en a dit beaucoup de bien.
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