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Fleurs de marais
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4 février 2012

Les valses de Vienne

Le mois de janvier et son premier jour de l'an vont de paire avec la prise de bonnes résolutions. En ce qui vous concerne, pour être sûre de les tenir, vous n'en prenez qu'une seule : ne pas en prendre. Simple, rapide et efficace. Cependant, il y a  bien une chose qui vous tienne à coeur et que vous réaliserez, un jour...

Un jour vous serez embardée dans une crinoline. Un jour, vous aurez le souffle coupé par un corset trop serré. Un jour vous tourbillonnerez au rythme des plon plon des altos, violons et autres violoncelles. Un jour vous vous enivrerez des partitions 3/4 des frères Strauss. Un jour vous souffrirez des pieds d'avoir trop arpenté les parquets cirés d'une salle de bal viennoise. Un jour de saint Sylvestre. Un jour... Ouais ben en attendant, vous vous contenterez des valses de Vienne, spectacle de 2h30 présidé par une Denise Fabre plus féérique que jamais. Lorsqu'elle entre en scène vêtue d'une robe de princesse Disney rouge coquelicot, des OoooooOh d'admiration de connaisseurs s'élèvent dans l'assemblée qu'elle efface d'un modeste vous le valez bien, avant d'enchaîner sur la naissance de la nouvelle danse à la mode et outrageusement indécente introduite à la cour de Vienne en cette fin de XIXème.

Cette introduction à la valse fait immédiatement place à une dizaine de François-Joseph et d'Elisabeth de Bavière virevoltant sur la Kaiser Walzer d'un certain Johann Strauss. Denise nous en apprend tout de suite un peu plus sur Johann père et fils et Joseph. Et le maestro Lajos Blazy du Budapest Strauss Symphony Orchestra s'empresse de parfaire la leçon en lançant la musique du bout de sa baguette. Vous vous félicitez alors d'avoir visualisé au moins cinquante fois la trilogie qui a rendu célèbre Romy, puisque bien qu'étant une quiche en musique classique, vous voyez tout à fait à quoi Denise fait allusion lorsqu'elle aborde la période polka de la famille Strauss (1). Pour ne pas perdre son public masculin, elle enchaîne sur une charmante anecdote concernant Le beau Danube bleu. Et dire que ce grand classique a bien failli rester dans les oubliettes ! Il doit son salut à l'auditoire parisien lors d'une représentation qui, lors de l'exposition universelle de Paris de 1867, en demanda et redemanda encore et encore à ce pauvre Johann qui avait complètement épuisé son répertoire à l'exception de cette partition qu'il avait laissé au fond d'un carton à cause du véritable flop lors de sa première interprétation à Vienne. S'enchaîne la voix du printemps, le légende de la forêt viennoise pour finir sur la marche de Radetsky endiablée où Lajos réussi à faire participer le public. Diiiiingueu !

Ceux qui ont déjà vu le spectacle pourraient vous reprocher d'avoir oublié de parler du ténor Marc Grégoire. Ce n'est pas à proprement parlé un oubli... Le bonhomme n'apporte rien au spectacle et vous a gâché votre plaisir avec sa voix à la Louis Mariano sur le Danube. Alors non, vous n'en parlerez pas plus en avant. Et ce n'est pas le petit monsieur qui l'a envoyé bouler à l'entracte qui vous contredira. Tiens, écoute ça :

- Le petit monsieur en mode jedoisrapportervotreautographeàmabonnefemmesinonellevarâler : Vous voulez bien me signer mon programme ? Denise nous a dit que c'était maintenant.
- Le ténor du haut de son mètre cinquante deux : Non, je ne vous le signerai pas !
- Le petit monsieur sûr de son droit : Ah mais j'ai payé pour ça, moi, MONsieur ! Et de souffler à ses voisins qu'il faisait moins le malin, le Marcal, dans l'Oued algérien...

(1) : Sissi face à son destin, extrait.

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