Mangez-moi
de Agnès Desarthe
Myriam vient d'ouvrir un restaurant baptisé "Chez moi". Rien de bien extraordinaire au demeurant si ce n'est que "Chez moi" est bien son chez elle avec l'évier se transformant en douche et le divan élimé en lit une fois le rideau de fer tiré, parce que Myriam n'a plus que son talent culinaire pour survivre à un passé douloureux qu'elle exhume entre deux services.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Le cas de cette femme qui semble paumé depuis belle lurette est du pain béni pour tout amateur de psychologie du dimanche. L'auteur parvient avec brio à agacer son lecteur cartésien et bien dans ses baskets avec son personnage torturé. Et que dire des seconds rôles gravitant autour de ce cas à part qu'ils sont trop serviables pour être honnêtes. Ca existe vraiment dans la vraie vie, ça ? Bon, ce n'est qu'une fiction. Ceci dit, il est vrai qu'elle paraît être un vrai cordon bleu, ce qui peut ravir les amateurs de bonne chair. Si ses plats sont aussi bons que la description des réalisations en est faite, on peut aisément comprendre le succès de "Chez moi". Comment ? Ah, oui, c'est vrai, ce n'est qu'une fiction... Dommage, ça avait l'air bon !