Le bourgeon de rose et la petite bête à bon dieu

1 mai 2011

Le bourgeon de rose et la petite bête à bon dieu

Les chants d'oiseaux et les bourgeons vous rappellent que le printemps est plus qu'installé et qu'avec le réveil de la nature, les nuisibles veulent également leur part du gâteau à savoir, en ce qui vous concerne, les jeunes feuilles tendres et les fragiles bourgeons des rosiers. Et sur ce point, vous n'êtes pas tout à fait d'accord... Dans l'absolu, qu'ils vivent leur vie de puceron ne vous dérange pas outre mesure mais qu'ils ne la vivent pas sur VOS rosiers. C'est tout.

A force de vous bombarder de pubs écolo, faible que vous êtes, vous vous dîtes qu'après tout, c'est vrai que vous n'y perdrez pas grand chose à essayer une version plus nature à votre problème de bouffeurs de bouton de rose. Suffit de trouver une coccinelle ou deux et de les attabler à ce mets délicat qu'elles affectionnent tant selon les amis de la nature.

Après avoir retourné tout le jardin pour mettre la main sur la fameuse bestiole, vous la déplacez presque amoureusement de sa feuille d'hortensia vers celles tendres et fraîches de rosier grouillantes de pucerons vert tendre prêts à être boulottés. Elle ne peut pas les louper. A moins de le faire exprès... ou de vous emmerder ouvertement. Au choix. Vous partez satisfaite et l'esprit tranquille vaquer à vos occupations lorsque vous constatez qu'elle s'empare du premier malheureux qui constituera la mise en bouche de son festin. Qu'elle ne fut pas votre surprise de découvrir la désertion de la carapace rouge cinq minutes plus tard lorsque, en un hôte attentif, vous allez voir si le repas se passe bien. Laissant derrière elle 99% des imposteurs et aucune adresse pour réclamation et non-respect du contrat, vous vous dîtes que les pesticides ne sont peut être pas très respectueux de l'environnement mais ils remplissent leur fonction, eux... Comment ça ils ne sont pas frais vos pucerons ??!!!?

Il vous faut donc vous rendre à l'évidence ; pour éradiquer le problème efficacement, n'en déplaise aux écologistes, ne reste plus aux jardiniers que 2 alternatives : les liquides poisseux et mal odorants ou leurs petits doigts boudinés. Mais sur la petite bête à bon dieu il ne faut surtout pas compter ! Pourtant, nombreuses sont les jardineries à proposer à la vente des larves de coccinelle comme alternative aux pesticides. A moins que celles-ci soient fournies avec un fil d'encrage, ceci ressemble à s'y méprendre à un attrape couillon... Qui peut garantir, qu'une fois en âge d'opérer, celles-ci ne préfèreront pas aller nettoyer le jardin d'à côte ? Hé !