Ambiguïtés

d'Elliot Perlman

Simon est un instituteur au chômage. Alors qu'il traîne sa dépression en ville il croise son amour de jeunesse, Anna, pour lequel son cœur n'a jamais cessé de battre. Sans se dévoiler, il cale discrètement ses pas sur ceux de la famille qu'Anna forme avec son mari et leur jeune fils jusqu'au jour où Simon franchit la ligne de l'anonymat en enlevant le petit garçon.

Amateurs de suspens et d'actions passez votre chemin.  Cet opus se lit tranquillement, en prenant son temps, mais sûrement. La première partie pose le sujet par une lettre ouverte du psy de Simon adressée à Anna comme une plaidoirie. La seconde le raconte à travers les yeux de sa jeune compagne. La troisième est expliquée par le mari d'Anna. La quatrième... Bref, 7 parties, 7 prises de position de protagonistes face à un acte insensé, prémédité, fou ou spontané dénué de mauvaises intentions. Autant dire qu'il ne se passe pas grand chose au cours de ces 856 pages et pourtant, la lectrice n'a pas envie de le lâcher. Loin de trouver l'ennuie de relire une énième version de ce fait divers sordide, elle attend avec une  curiosité mal placée les explications des acteurs de cette fâcheuse histoire et s'étonne même de tourner les dernières pages ! Ambiguïtés est de ces livres dont le sujet est digne de la une de journaux télévisés et autres documentaires spécialisés...