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Fleurs de marais
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19 décembre 2009

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de James Cameron

2154. Un petit groupe d'humains constitué de scientifiques, de cols blancs et de militaires vivent sur Pandora, une planète jumelle de la Terre. Cette dernière, à l'air non respirable, a un tout autre attrait plus qu'intéressant : un minerais permettant de résoudre les problèmes énergétiques des terriens. Cependant le plus gros gisement exploitable se trouve être enfoui sous le village Iknimaya, un des peuples Na'vi de Pandora non disposés à laisser place nette. Il faudra alors aux troupes militaires humaines trouver la faille qui leur permettra de les déloger. La solution arrive en la personne de Jake Solis, un jeune marine paraplégique. Son jumeau devant initialement rejoindre l'équipe scientifique étant décédé, il se voit attribué son avatar : son double extra-terrestre créé à partir de l'ADN de son jumeau et celui d'un Na'vi. A ses commandes, il enfile alors un double masque : celui du chercheur avide de connaître les secrets de ce nouveau monde et celui d'une taupe au sein des Iknimaya.

D'accord, le scénario est cousu de fil blanc. D'accord, le suspense dure 2 secondes 26. D'accord sur cette planète Terre 2 version natura 2000 puissance mille tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. D'accord l'histoire en elle-même donne une impression de déjà vu. D'accord, d'accord, d'accord. Mais justement cette impression de déjà vu nous interpelle plus qu'un banale histoire d'amour sur fond d'écologie. Parce que ce Pocahontas extra-terrestre nous renvoie en pleine face ce que nous aurions pu faire de nos continents et nous force à réfléchir sur nos actes au nom de la civilisation dans le meilleur des cas et/ou des actionnaires dans le plus vil : destruction massive de la nature, massacre des indiens d'Amérique, esclavage des tribus africaines, colonialisme honteux, délocalisation des indiens d'Amazonie, génocide des peuples juif, tzigane, rwandais... On continue ? Alors oui, tout au long du film tout spectateur, soit-il un tant soit peu sensible, ressent un élan de sympathie pour ce peuple haut en couleur qu'est celui des Na'vi, respectueux de tous êtres vivants et une honte profonde pour son propre clan où les paroles de Je suis un homme de Zazie (1) prennent toute leur dimension d'horreur. Ce sentiment est sublimé par un graphisme aux lignes pures limites enchanteresses que la 3D permet de toucher du doigt. Toucher du doigt seulement, car une fois le générique de fin défilé, c'est le bitume, les voitures, les immeubles et le bruit des moteurs qui attend le spectateur encore sous le charme du monde verdoyant, fleuri et féérique de Pandora mais ayant tout de même une dernière question tout droit sortie de l'esprit rêveur de son enfance "diiiis, c'est comment qu'on fait pour avoir son avataaar ?"...

(1) : pour mémoire, paroles à réécouter à travers le clip. Please, clic on play.

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