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Fleurs de marais
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22 décembre 2009

Le dernier vol

de Karim Dridi

1933, Sahara sud algérien. Face à l'autorité française, la rébellion gronde au sein des tribus touaregs au grand désarrois du lieutenant Antoine Chauvet. Il n'aura fallu que très peu de temps à son supérieur, le colonel Brosseau, pour réduire en cendre le climat de confiance qu'il avait mis des années à instaurer entre les deux communautés. C'est dans cette atmosphère tendue que Marie Vallières de Baumont, célèbre aviatrice, atterrit à la base militaire afin de trouver de l'aide pour partir à la recherche de son amant, Lancaster, qui s'est écrasé quelques jours plus tôt quelque part au milieu des dunes alors qu'il essayait de rallier Le Cap par les airs.

On aura bouffé du chameau pour un bon bout de temps ! avez-vous entendu dans votre dos de la part d'un petit monsieur à la sortie de la séance. Ce n'est pas faux... Mais le dernier vol ne se résume surtout pas à du sable et des braillements de dromadaire. Non. Ce film se regarde comme se lit une poésie en tamalchek où les silences se substituent aux mots, où les regards trahissent les émotions, où les dunes ensevelissent la douleur. Alors, peut-être faut-il être sensible aux déserts pour apprécier la beauté des paysages. Peut-être faut-il également avoir aimé à en vomir pour s'imprégner des sentiments. Peut-être aussi faut-il avoir eu la curiosité d'entrebâiller les pans d'une tente touareg pour s'émouvoir devant la noblesse des rois du Sahara. A moins qu'il ne faille avoir des yeux d'enfant, un cœur de jeune fille en fleur et un esprit ouvert pour s'enfoncer dans cet univers... tout simplement.

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