Au théâtre ce soir : Chant d'adieu
de Oriza Hirata
Comprendre l'autre n'est pas simple. Et les incompréhensions se
multiplient lorsque l'autre est issus d'une culture diamétralement opposée à la
sienne. Alors imaginez les maladresses, les contresens et les mauvaises
interprétations dans une situation morbide : le décès d'un être cher. C'est dans
cette configuration que Laurent Gutmann met en scène la rencontre de deux
familles, l'une japonaise et l'autre française, à l'occasion du décès d'une
française mariée à un nippon et vivant au Japon...
Le thème n'est pas très
gai certes, mais les malentendus, les incompréhensions et les us et coutumes de
chacun ne peuvent nous empêcher de sourire. Imaginez le père de la défunte, 110
kg refusant par politesse la chaise qu'on lui propose et décide d'essayer de se
plier en 2 pour s'asseoir sur ses talons afin de ne pas offusquer son gendre !
Il finit irrémédiablement sur les fesses, les pieds sous la table basse. Ou bien
encore l'arrivée intempestive de l'ex-époux de la défunte, serrant de toutes ses
forces le veuf dans ses bras. A priori, les japonnais sont très respectueux de
l'espace vital de leurs concitoyens... contrairement aux européens. Je vous
passe la scène de préparation des funérailles qui vous arrache plus qu'un
sourire !
En résumé : Marie, française, installée au Japon avec son mari japonnais décède brutalement. Sa famille française débarque à Tokyo et participe à la veillée funéraire au cours de laquelle se décide les détails de la cérémonie du lendemain. Malgré l'union dans la souffrance de ses proches, ils peinent à s'entendre.