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Fleurs de marais
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12 février 2012

Le miroir

L'arrêt du Fou du Roi de Stephane Bern sur France Inter nous a laissé orphelin des préceptes de maître Dong (1), des vérités non pas de La Palice mais de la copine blonde d'enfance ou encore des commentaires plus ou moins pertinents de la concierge d'immeuble. Angoisse. Mais qu'on se rassure, celle qui leur prête ses traits et sa voix n'a pas dit son dernier mot. Aaaah ! Si les studios de la radio lui ont fermé ses portes, celles des salles de spectacle de France et de Navarre restent grandes ouvertes pour accueillir Trinidad et ses personnages. Et après tout n'est-il pas mieux d'avoir le son et la lumière ?

Trinidad plante donc le décor  de son dernier spectacle, Le miroir, sur une scène relativement vide, à l'exception d'un carton et d'une toile tendue représentant une vache. Arrivent successivement la concierge qui a réceptionné le colis, monsieur Rateau, un voisin, qui tape sur les nerfs de tout le monde avec ses coups de marteau, monsieur Montclair qui cherche sa femme disparue du matin, la copine blonde pour résumer la situation, maître Dong pour calmer les nerfs de tout ce petit monde et sa bonne femme (bien que chinoise on pourrait aisément la confondre avec un camionneur tellement son vocabulaire est fleuri). Et Trinidad de faire le lien entre ces différents intervenants pour tenter d'éclaircir un pan de la vie de sa mère. Ah oui parce que la mère de Trinidad est atteinte de la maladie d'Alzheimer et qu'on vient de l'expédier dans une maison spécialisée. Alors il a fallu déblayer l'ancien appartement et répartir les affaires et les souvenirs entre les différents enfants. Ceci expliquant le carton. Héritage de Trinidad qui va donner une orientation à sa propre vie. Comme dit maître Dong : qui pisse le soir, retrouve l'espoir. Haaaaaaaan !

Ca paraît un peu compliqué et fouillis comme ça mais l'interviention permanente des différents personnages lie le tout et le rythme à une cadence infernale, ne laissant pas le spectateur reprendre son souffle entre deux éclats de rire. Il n'y a pas à dire, la comédienne a son public et ne le lâche pas d'une semelle. Hors de question pour elle qu'il décroche avant la fin. Alors oui, l'histoire est un peu tirée par les cheveux mais le dynamisme de Trinidad et les efforts qu'elle redouble pour nous amuser vaut bien le tonnerre d'applaudissements qui ne manque pas de s'abattre une fois l'histoire terminée.

(1) : bien qu'à la con ils n'en restent pas moins pertinents. Des ouvrages les regroupant sont disponibles sur le site de la commédienne.

      

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