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Fleurs de marais
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3 novembre 2010

L'histoire d'un mariage

de Andrew Sean Greer

1949, San Francisco. Pearlie, mariée à son amour de jeunesse recouvré par le plus grand des hasards sur une plage de la côte ouest est la caricature parfaite de la ménagère américaine des années 50 : épouse aimante, mère attentive, femme au bonheur simple.
La quiétude de son foyer se voit bousculer lorsque le passé de son mari, qui lui est inconnu, surgit sous les traits de Charles Drumer, un homme d'affaires, qui l'entraine dans une transaction peu commune.

Dès les premières pages, l'ambiance qui émane de cet opus ramène la lectrice aux portes du Bagdad Café : lenteur, longueur, nonchalance, mélancolie d'une musique jazzy noire américaine. L'ennui attend, tapi au détour de la première partie, prête à bondir et refermer d'un geste définitif la narration de la vie tranquille du couple Cook. L'arrivée impromptue de Charles Drumer réveille le récit de Pearlie, insinue des secrets inavoués et inavouables sauf contre contre-parti, pose des interrogations sur l'autre, celui qui partage son quotidien, sa couche, sa vie d'où l'inévitable constat : "nous croyons connaître ceux que nous aimons". Andrew Sean Greer jongle avec habilité entre la complexité du genre humain et la langueur du couple routinier à la mécanique bien huilée. Il distille à petite dose les éléments essentiels à la compréhension de la narration, empêchant par la même au récit d'être rébarbatif et aux réponses préconçues de s'imposer, ce qui est assez agaçant, il faut l'avouer, lorsque la lectrice aime dénouer les nœuds d'une intrigue et s'exclamer une fois le livre refermé "je l'savais !". Une histoire qui ne paye pas de mine de prime abord mais soulève bien des réflexions lorsque l'on veut bien s'y pencher un peu.

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