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Fleurs de marais
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21 septembre 2010

Le goût des pépins de pomme

de Katharina Hagena

L'ouverture du testament de Bertha, vieille dame d'une petite commune du nord de l'Allemagne, crée la surprise. La maison familiale qui a vu grandir ses trois filles Christa, Inga et Harriet, cultiver les joies, soulager les peines, couver les jeux d'enfants et étouffer les drames est léguée à Iris, l'unique petite-fille vivant à des km de Bootshaven et détacher depuis longtemps de l'univers de ses vacances d'été. En redécouvrant les lieux, ses sens lui ramènent en mémoire tous ces moments si profondément enfouis l'aidant à faire un choix : accepter ou refuser cet héritage si lourd soit il à porter pour une jeune femme d'une vingtaine d'années.

Le goût des pépins de pomme est une madeleine de Proust. Chaque parcelle de jardin, chaque pommier du verger, chaque pièce voir chaque meuble ramènent Iris au temps où elle venait passer ses vacances dans cette maison, gardienne fidèle des secrets de famille. La lectrice la suit dans sa régression, attentive, discrète, à l'écoute de ses souvenirs tout en restant bien encrée dans la réalité. Car Iris ne dévoile des pans de l'histoire familiale que lorsqu'elle est décidée ! Alors la lectrice patiente et comble ses attentes en la regardant, en souriant, se dépêtrer avec ses explications confuses face à Max, le nigaud de son enfance.
Katharina Hanega a réussi le tour de force de ponctuer moments de vie actuelle aux souvenirs du passé. Passant de l'un à l'autre comme bon lui semble sans aucun préambule, donnant un rythme particulier aux chapitres qui se suivent mais ne s'enchaînent pas. Elle entraîne petit à petit son lectorat dans son sillon qui se laisse facilement entraîner pour ne plus vouloir la lâcher. Comme le chante si bien Bénabar ♪ (...) je préfère vous le dire cette maison est hantée. Ne souriez pas Monsieur, n'ayez crainte Madame, c'est hanté c'est vrai mais de gentils fantômes. De monstres et de dragons que les gamins savent voir, de pleurs et de bagarres, et de copieux quatre-heures, “finis tes devoirs", “il est trop lourd mon cartable", “laisse tranquille ton frère",  “les enfants : à table !" ♫♪

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