La machina automatica (1)
A chaque fois que vous preniez le train, du temps jadis où vous n'imprimiez pas vous-même vos billets sur format A4, il était rare que vous ne vous trompiez pas de sens pour composter le bout de papier cartonné estampillé SNCF. Vous aviez beau le tourner dans tous les sens, pas le moindre schriiiiiiicht caractéristique du poinçonnage vous n'entendiez avant au moins cinq bonnes tentatives infructueuses. Quiche vous êtes, quiche vous resterez face aux technologies modernes...
...
Et ce n'est pas les machines automatiques des pays étrangers qui vous
contrediront ! Comme la fois où vous n'aviez pas réussi à imprimer deux
fois le même ticket alors que vous êtes ab-so-lu-ment persuadée d'en
avoir demandé deux identiques sur le quai Lisboète... Le "+" sur
lequel vous avez appuyé pour obtenir un deuxième ticket s'est avéré
correspondre à un complément vélo... ???... Et que dire sur le lieu de
départ qui diffère d'un billet à l'autre... Ahem... Pas douée vous ?
Disons plutôt que vous ne causez pas un traite mot de portugaiche.
Comment ça ça n'a rien à voir ?
Bien. Sur un quai d'une gare
italienne pas plus fine vous fûtes puisqu'avec un billet amputé vous
vous retrouvâtes ! Pourtant la procédure semblait hyyyyyper simple.
Voyez plutôt : 1 - présenter le billet bien droit. 2 - Introduire le
billet dans la pointeuse dans le sens de la flèche. 3 - Attendre le
compostage. 4 - Récupérer le billet. Jusqu'au deux tout va bien. C'est
à partir du trois que ça commence à se barrer en couille... Alors que
vous récupérez tant bien que mal votre billet non composté, vous
entendez votre acolyte d'à côté criser devant sa machine. C'te
saloperie l'a quasiment avalé. Le billet, pas votre acolyte. Ouais.
N'empêche que les personnes aux alentours ont du vous prendre pour une
cinglée en vous voyant armée d'une pince à épiler afin d'extraire le
billet de la machine avaleuse ! A y est, vous l'avez. Recommençons. Le
premier est composté. Vous suivez scrupuleusement les indications pour
composter le vôtre. Tout se passe pour le mieux jusqu'au moment où
votre billet se coince dans la machine qui décide d'en avaler un bout.
Ah nan hein ! Vous êtes bien décidée à ne pas le lâcher. La machine non
plus... Vous lui en cédez donc un bout et vous vous retrouvez avec un
quart de billet en moins et à moitié composté. Vous quémandez l'avis
du guichetier le plus proche sur la validité de votre 3/4 de titre qui
vous assure, réprimant avec peine son hilarité, que ce n'est pas grave.
Et c'est tant mieux car vous ne ferez pas ça tous les jours !
Pour
sûr, avec vos impressions internet, tous ces désagréments vous sont
épargnés. Cependant, vous restez nostalgique de ces grands fou rires
que ces situations n'ont pas manqués de provoquer. Pour preuve, en
écrivant ces quelques lignes, un sourire en souvenir de ces deux grands
moments de solitude point vous a quitté. Mais de là à ce que vous
retournez au traditionnel billet de transport ferroviaire, faut pas
pousser mémé non plus !
(1)
: une fois n'est pas coutume, le titre est à lire en espagnol (bien que
vous ne connaissez pas l'espagnol...). Parce que si le lectorat le
prend au sens italien du terme, du coup, nous voilà hors sujet... Hé !