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Fleurs de marais
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1 mai 2008

Birmane

de Christophe Ono-Dit-Biot

Secrétaire de rédaction  pour un magazine féminin, César ne supporte plus d'être invisible aux yeux des autres. Il rêve secrètement de reconnaissance, de notoriété, de regards d'admiration et surtout d'endosser la personnalité et le charisme de la personne qu'il déteste le plus dans la rédaction : Blanchart, journaliste événementiel. Cette obsession le pousse à sortir de ses retranchements et le décide à battre Blanchart sur son propre terrain, le Myanmar, en tentant de décrocher une interview du plus grand trafiquant d'opium du pays. Un scoop sans prix.
A son arrivée sur le sol Birman, sa rencontre avec Julie, jeune médecin humanitaire, va lui permettre de toucher du doigt la réalité du pays avec sa dictature, sa junte omniprésente, ses plaisirs, ses interdits, ses croyances et ses secrets. César se laissera alors prendre à son propre jeu.

Le récit, assez lent au départ, s'accélère au fur et à mesure que l'aventure prend forme pour César. Le lecteur est aussi perdu que lui ; plein d'interrogation, ne comprenant pas bien ce que Julie attend de lui. Il est alors tentant de tourner quelques pages afin de glaner des informations et essayer de confondre l'énigmatique médecin humanitaire. Peine perdue car les quelques phrases lues ça et là à la va vite et dénuées de leur contexte ne font que renforcer le sentiment de confusion, nous forçant à avaler les chapitres les uns après les autres pour nous laisser rêveur sur le pouvoir de la passion amoureuse...
Dans ce roman, Christophe Ono-Dit-Biot nous prouve également l'importance de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie... Tenir un tel discours peut paraître idéaliste ou banal mais qui n'a pas imaginé, le temps de le formuler, avoir le cran de jeter au feu ses peurs de bouleverser le confort de son quotidien ? Le connu est rassurant. C'est un fait. Il est certainement très rassurant également de savoir se contenter des parois de sa bulle. L'autre coté du miroir peut s'avérer tellement dérangeant. Il suffit malheureusement de regarder les actualités...

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