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Fleurs de marais
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20 mars 2008

Carnet maltais #1

S'il y a bien un truc qui vaut son pesant de cacahuètes à Malte, se sont les bus et leurs réseaux... Sous peine de frôler la crise de nerfs, il est conseillé, tout le long du séjour, de laisser sur le continent toute forme de mode de vie et de pensée autres que ceux des îliens. Après tout, vous êtes en vacances et non en déplacement professionnel !

Petit 1 : les horaires. C'est simple, y'en a pas. Enfin si. Mais comme vous n'y avez strictement rien compris, on va faire comme s'il n'y en avait pas. Nan mais c'est vrai, entre le bus 27 qui circule du 1er au 15 du mois  de juin à septembre et le bus 15 uniquement le dimanche entre 13h00 et 15h00 sauf les jours fériés, vous pensiez vous être plantées de papelard et tenir entre vos mains celui des horaires de train de la SNCF française... Et c'est comme ça que vous vous êtes retrouvée à grimper l'équivalent du col du Mont Blanc, à patte, en revenant de Ghar Lapsi (superbe, soit dit en passant).

Petit 2 : les véhicules. Comment dire ? Dans 85% des cas, les bus doivent dater juste d'après guerre. Les suspensions sont donc comme les horaires... Quasi inexistantes ! Secouée comme un prunier comme vous l'êtes, vous vous demandez dans quel état finissent les lombaires des chauffeurs en fin de carrière... Chaque bus est une curiosité en soit puisqu'il semble qu'un bus soit toujours attribué au même chauffeur, ce qui lui permet de le personnaliser un petit peu. Voir beaucoup... Et que je te colle une sainte mère de Dieu par ci. Et que je te punaise une image du Christ par là. La cabine ressemble à une mosaïque des thermes romains sur le thème de la religion catholique. Et la p'tite touche finale, les crucifix et autres chapelets pendus au rétro. Seule petite entorse au fil rouge, les fanions que les plus jeunes, supporters de l'équipe de foot locale, font cohabiter avec les chapelets. Avec cette armada de bondieuserie, on se demande pourquoi les femmes âgées se signent encore une fois assises sur leur siège. Si avec tout ça, les passagers ne sont pas protégés des aléas de la route par le ciel ! Et par la grâce de Dieu, si vous arrivez à bon port, l'écriteau au-dessus de la porte (en permanence ouverte lorsque celle-ci existe) vous souhaite un "God bless you" en guise d'au revoir. Ceci, uniquement si vous avez réussi à comprendre comment demander votre arrêt... Suivant le degré de modernité du bus, vous avez du tirer ou pousser sur :

  • la ficelle qui file tout le long du bus pour venir actionner une petite clochette,

  • le bouton poussoir dans l'allée actionnant une espèce de clochette de vélo,

  • le bouton poussoir au-dessus des sièges, bien caché dans le plafond et qui n'engendre aucun son. Ce qui peu être un tantinet gênant puisque vous ne savez pas si votre demande d'arrêt a été enregistrée ou non. Dans le doute, vous vous acharnez dessus...

  • le bouton poussoir dans l'allée qui engendre l'affichage d'un "stop" au-dessus du chauffeur.

Petit 3 : les chauffeurs. Les maîtres des horaires. Vous avez enfin la réponse à vos interrogations sur les retards des bus. Vous voyez pas que Marcel, lorsqu'il voit son pote Paul suer comme un bagnard à monter son muret sur le bord de la route, s'arrête et tape la causette pendant 10 minutes malgré son bus bondé. Et personne ne pipe mot. Vous en restez coite ! Il n'est pas rare non plus de croiser le bus 56 garé soigneusement sur le bas côté sans Armand à ses commandes. Et pour cause ! L'Armand, il a traversé la route pour étancher sa soif au troquet d'en face...

Bref, à Malte, le bus, c'est typique, voir folklorique et quasi-systématique !

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